Longboard, skateboard, planches et roulettes…
Longboard, skateboard, planches et roulettes…

C’est quoi cette mode du Old School ?

Partout où je vais, le constat est le même. C’est le retour de la board de skate Old School. Plus que de la board, c’est le retour du Old School tout court. Mais pourquoi revenir aux vieilles choses quand on en a des toutes neuves ? Mon avis sur la question.

Le Vintage Skateboard

C’est une tendance générale qui touche tous les aspects de notre société. La mode a particulièrement été toucheé par le retour du Vintage. Il suffit de se balader en ville pour voir des jean’s larges qui montent jusqu’au nombril ou des baggies. Etonnant pour qui a subi de plein fouet la mode des « Slims » pendant 5 ou 6 ans. D’autant plus que le phénomène se conjugue à tous les étages. On voit ainsi fleurir Bobs, Buffalo ou t-shirts Tie&dye.

Comme si le meilleur et le pire des années 1990 à 2000 refaisait surface et fusionnait en un tout, qui laisse parfois à désirer, mais qui donne aussi une grande liberté aux plus originaux d’entres nous.

Evidemment, le skateboard n’y fait pas exception. Tant au niveau du lifestyle (avec le retour des baggies donc, mais aussi du « Psychedelic » délavé et javélisé) que du matériel.

C’est le matos qui nous intéresse ici, puisque, c’est la question à laquelle nous tentons de répondre : pourquoi ressortir les vieux skates plutôt que d’en utiliser des nouveaux ?

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Retour aux sources du skate

Le premier élément de réponse, on l’a évoqué, c’est que la mode suit toujours des cycles. Et qui dit cycle, dit que l’on revient à la case départ à un moment ou à un autre.

Déjà parce que c’est stylé. Oui, avoir les vieilles décos Santa Cruz sur son deck, c’est stylé.

Notamment, parce que le skate est maintenant suffisament vieux pour avoir une histoire, des pionniers, des légendes. Et c’est toujours classe de faire partie de ceux qui se revendiquent de la légende. « Quoi, tu connais pas Natas Kaupas ? C’est pourtant un pionnier ! ».

On assiste à un grand retour aux sources du skate, et toutes les planètes s’alignent. En l’espace d’une décennie, on dépoussière les vieux mythes, on en fait des films sauce Hollywood (« Les seigneurs de Dogtown« , 2005), on revient sur la première étincelle qui a déclenché l’incendie. Les protagonistes de cette genèse deviennent des sortes de héros des temps modernes, qui ont révolutionné le monde avec leur cool attitude. Et puis, la mode s’empare du mouvement, les chaussures des pères fondateurs occupent les têtes de gondoles, et le monde entier se met à porter des Vans Era et des Slip-on comme Sean Penn dans « Fast times at Ridgemont High » (1982).

Gentiment, les hauts crop-top s’invitent au débat, et les semelles compensées ressortent le bout de leur nez. On en profite pour reprendre quelques mauvaises habitudes au passage et on se teint les cheveux en bleus, façon Kurt Cobain. Sauf que maintenant, c’est la mode. Etre Punk, skateur et en marge, c’est devenu cool. Après le « Geek is the new sexy » des années 2010, place au New Skate Style, où même les stars posent en Vans et Carhartt sur les tapis rouges.

Riley Hawk est un modèle pour les jeunes branchés, les boards Penny font à nouveau un tabac (alors que c’est inroulable) et même Daewon Song fait la une avec ses parts’ de street !

Fast Times at Ridgmont High

Olds are back on (pump)track !

Du coup, au skatepark, le phénomène est visible. Les styles Old School sont légion, la mairie rajoute une extension pour faire un Bowl, et…

Mais, attendez une seconde ! Peut-être est-ce l’inverse ? Et si tout avait commencé au park avec une force irrésistible qui balaye tout sur son passage : le retour des vieux sur leur skate !

Partout, le constat est le même, nos pionniers à nous sont de retours, et avec eux, leurs vieilles planches !

Le fait que le skate soit maintenant quarantenaire (bien tassé) a forcément peser dans la balance. Les petits skateurs de l’époque ont grandis, ils ont fait des gosses, remisés leur planche au placard et se sont rangés. Et puis, par la force des choses, le feu intérieur continuant à brûler dans leur coeur, ils ont ressortis leur monture. Il faut dire qu’ils ont bien été aidé par leurs enfants qui les trainent au skatepark tous les weekends !

Phénomène aidant, les skateparks (de qualité) fleurissent dans notre pays. Des infrastructures apparaissent dans le moindre petit village et on se surprend à trouver un pumptrack dans le bled paumé où, jadis, le park consistait en une dalle de bitume granuleux et deux modules mal alignés.

Sur le spot des jeunes, qui tronaient hier encore fringuants en haut de la rampe, les « Papas » sont désormais en première ligne, Skates Old School en main. Les plus conservateurs on ressorti leur vieille planche Santa Cruz, Powell Peralta, voire Gordon & Smith ! Les autres sont passés au skateshop, et il sont craqué sur les rééditions des boards de légendesavec une idée en tête, aller envoyer de la courbe dans le Pool, comme à l’ancienne !

Vieil homme en skateboard

Back to Business

C’est là que les marques s’emparent du phénomène.

Les vieux faiseurs ont su sauter sur l’occasion (ou peut être l’ont-ils pour partie déclenchée) et ont pris la vague du Vintage dès sa naissance. Si on parle surtout de ces deux marques, Vans et Santa Cruz sont pour moi les deux plus belles réussites dans le secteur. On ne compte plus les rééditions des plateaux Old School Santa Cruz mettant en scène les oeuvres de Jim Philips, devenu messie, comme les Slasher ou simplement la Screaming Hand, sans compter les Pro Model Natas, Dressen, Roskopp ou S Alba. Powell Peralta n’est d’ailleurs pas en reste et peut capitaliser sur les seuls decks Caballero pour tirer son épingle du jeu.

A côté de ça, on voit d’anciennes marques iconiques de la culture skate refaire surface après avoir été absorbées par un geant du marché. C’est le cas notamment de « Dogtown » ou même de Bullet, tombée dans l’oubli et presque anéantie dans la bataille l’opposant à Spitfire et Bones, qui revient finalement très fort avec ses Slime Balls (sous la houlette de Santa Cruz), la roue de choix pour équiper son deck Old School de cruising et de pool.

Si la question reste en suspens de savoir combien de temps tout cela fera recette, on a pu voir l’impact du retour des Oldies sur la culture skate ces 5 dernières années, et ce, pour le plus pur plaisir des papas skateurs !

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